26/06/2015
Interview d'un expert en gestion environnementale qui apporte son concours à la Chine depuis une dizaine d'années.
Début 2014, le premier ministre chinois Li Keqiang a résolument déclaré la « guerre à la pollution ». Dès avril de la même année, la Loi sur la protection environnementale, adoptée en 1989, a été amendée. Il s'agit d'un geste témoignant de la volonté ferme des autorités et de la population chinoises de lutter plus fermement contre la pollution. Le 1er janvier 2015, le nouveau texte est entré en vigueur. (…)
Accompagner les progrès du pays
La participation du public est cruciale pour conduire chacun à déployer des efforts pour sauver la planète. C'est l'un des thèmes directeurs du ECEGP, avec en outre l'accès aux informations liées à l'environnement, le recours à la justice et la responsabilité environnementale des entreprises. « Ces quatre thèmes ont été fixés par la Commission européenne et le ministère chinois de la Protection environnementale, explique Dimitri de Boer. Il faut savoir qu'à l'international, les trois premiers sont considérés comme les meilleures méthodes pour garantir aux gens la protection de leurs droits environnementaux. Ils ciblent la société, tandis que le dernier vise à faire le lien entre l'industrie et la communauté. »
L'accès à l'information, la participation du public au processus décisionnel et l'accès à la justice dans les affaires environnementales sont effectivement les principes énoncés dans la convention d'Aarhus, dressée en Europe en 1998 et comptant aujourd'hui 47 signataires (dont l'Union européenne). « À l'époque, devenir membre n'était pas possible pour la Chine, c'était trop tôt. Néanmoins, le pays reconnaît l'importance de ces principes et travaillent dur pour les mettre en pratique », commente-t-il.
Concrètement, Dimitri de Boer et son équipe jouent le rôle de coordinateur entre les divers actionnaires gouvernementaux, notamment la délégation de l'Union européenne en Chine, le ministère chinois de la Protection environnementale et le ministère chinois du Commerce. Puis, ils composent un programme d'action annuel et répartissent au mieux les fonds recueillis dans les divers projets. (…)