28/03/2015
Unis pour déposer un recours au tribunal administratif de Marseille c’est ce qui ressort de la réunion sise en mairie de Forcalquier hier vendredi 27 mars. 4 entités (les communautés de communes du pays de Forcalquier et Montagne de Lure, celle du Pays de Banon et les parcs naturels régionaux du Luberon et du Verdon) ont cosigné le recours visant l’autorisation d’exploitation de la centrale E.ON de Gardanne.
La compagnie E.ON veut mettre en fonctionnement une grande centrale électrique à biomasse, à Gardanne, dans les Bouches-du-Rhône, un projet très controversé.
Certains parlent d’un monstre industriel qui présente deux inconvénients majeurs : "une financiarisation portée à l’extrême de l’économie de la filière bois et un risque environnemental par la destruction de forêts".
A Forcalquier, où le député-maire Christophe Castaner les a accueilli soutenant la démarche les signataires (les présidents de communautés : pour Forcalquier-Lure Pierre Garcin, pour Pays de Banon : Brigitte Reynaud, des Parcs Jean-Louis Joseph (Luberon) et Bernard Clap (Verdon) ont contesté en particulier l’enquête publique et l’absence d’information des COLLECTIVITÉS et citoyens concernés.
"Malgré les nombreuses réserves sur le gigantisme de l’installation et son faible rendement, l’autorisation de production d’électricité a été accordée en février 2012, sans consultation des COLLECTIVITÉS locales" constatent de concert les intervenants.
Les principaux arguments avancés portent le regard sur "un gros manque d’information du citoyen. La convention d'Aarhus, qui garantit au citoyen l'information et la possibilité de recours contre les décisions qui concernent son environnement, n'a pas été respectée sur notre territoire" exprime le président du parc du Luberon et vice-président de la région le vauclusien Jean-Louis Joseph.
"Nous ne sommes pas opposés au développement de la filière bois énergie bien au contraire mais le projet d'E.ON illustre une juste démarche qui tombe dans le travers de la financiarisation de l'économie" ajoute le maire de Forcalquier.
Pour Bernard Clap (président du parc du Verdon) « ce projet entraînera un véritable déséquilibre économique et social. Il y a 120 000 ha de forêt dans le Parc du Verdon et plus de 45 entreprises de la filière bois. Le projet E.ON entre en concurrence avec les démarches de valorisation du bois d'œuvre local, comme "Bois des Alpes".
Les deux présidents de communes Pierre Garcin (Forcalquier-Lure) et Brigitte Reynaud (Pays de Banon) craignent que leurs territoires qui vivent pour grande part du tourisme ne soient "largement impactés en termes d’environnement et de qualité des paysages".
Dans un discours qui veut sonner l’alarme "nos territoires ruraux fournissent des ressources au reste de la Provence, que ce soit de l'eau ou MAINTENANT du bois… mais on veut que l’on nous respecte".
France : Quatre acteurs régionaux déposent un recours contre la centrale E.ON de Gardanne
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