En effet, si l'on considère, de longue date, que le citoyen est capable de se déterminer sur des problématiques macroéconomiques, constitutionnelles ou sociales complexes, les grands projets d'infrastructures énergétiques ou industrielles semblent relever d'une technique inaccessible au champ démocratique.
L'Etat français a ainsi choisi, par exemple et d'autorité, de doter la France à l'infini et pour l'éternité d'un parc nucléaire unique au monde.
Cependant, tenue par ses engagements internationaux (déclaration de Rio, Convention d'Aarhus), la France a adopté des outils censés faire exister une démocratie écologique participative, allant jusqu'à donner au principe de participation des citoyens une valeur constitutionnelle (« Toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d'accéder aux informations relatives à l'environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l'élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l'environnement », article 7 de la Charte de l'environnement de 2004).
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