Le projet de PLU (Plan local d'urbanisme) suscite colère et grincements de dents dans le quartier Jean-Moulin\Pierre-Chesnais, les habitations étant fortement impactées par les prévisions d'approche environnementale de l'urbanisme. Après avoir manifesté leur mécontentement sur le tracé proposé lors de la réunion publique du 10 juin, ils viennent de décider de se regrouper en créant une association visant à mieux défendre leurs intérêts. Le maire de Mainvilliers donne sa vision du dossier.
Les habitants rappellent la convention d'Aarhus, estimant que vous aviez obligation pour un tel projet de les en informer avant le premier coup de crayon. Nous avons des techniciens chargés d'appliquer la loi et nous sommes sous le contrôle de la préfecture, en liaison avec l'État sur l'élaboration du PLU. Nous n'avons pas à donner des documents écrits non contractuels, juste à les montrer au service urbanisme. S'ils ont été mis sur Internet c'est que nous avons la volonté que chacun y ait accès. Il était impossible d'écrire à tous les habitants de la commune.
Si vous avez acheté la parcelle 164 c'est que vous avez un projet. Lequel ? Pourquoi choisir un notaire de Senonches ? On n'a pas de projet défini mais on a le projet de faire quelque chose. On ne sait ni quand ni quoi. On nous fait le procès de dire "L'urbanisation va être gênante, on va nous faire n'importe quoi comme aux Allées du Roy" mais c'est justement pour éviter que se reproduise quelque chose du même type. Pour le notaire, c'est toujours le vendeur qui le choisit.
Il y a eu tromperie en notant quartier Gambetta et non Jean-Moulin-Pierre- Chesnais. Les techniciens l'ont noté ainsi mais cela pourra être repris.
Le dernier conseil municipal a approuvé ce projet. Or, tant que l'enquête publique n'est pas passée, le dossier n'est pas bouclé. Le conseil n'a pas approuvé le PLU définitif mais le projet de PLU. Vont commencer la consultation des personnes publiques associées et l'enquête publique. Un dernier vote aura lieu en février, tenant compte en totalité ou partiellement des données du commissaire enquêteur. S'il devait y avoir de très grosses modifications remettant en cause le PADD (Plan d'aménagement et de développement durable), il faudrait repartir de zéro. Mais un certain nombre de petites modifications sont en effet possibles.
Le PLU est en totale incohérence avec l'Agenda 21. Cette zone avait été identifiée comme devant rester un poumon vert. Pourquoi toujours bétonner ? Il n'y a absolument pas incohérence. On ne peut garder le tout. Nulle part ailleurs il n'existe un tel espace. Il y a équilibre avec cette OAP (Orientation d'aménagement particulière) au même titre que Les Clozeaux et Boisville. Certes, nous allons faire quelque chose et on va densifier, c'est une partie de l'Agenda 21. Mais en même temps, on préserve la biodiversité en gardant le bois. Si on n'avait pas fait cette OAP et si on avait laissé les promoteurs acheter quand ils voulaient, le bois pouvait disparaître si ceux-ci le décidaient sans que l'on puisse s'y opposer. Je rappelle que l'Agenda 21 c'est l'équilibre entre l'économie, le social, l'environnement. Le projet sera peut-être des constructions en bois, on n'en sait rien.
On habite ici depuis plus de trente ans, on nous prend notre terrain. Pourquoi ce découpage et cette desserte ? La desserte doit exister pour pouvoir urbaniser. On ne peut pas avoir que des lignes brisées, les lignes droites passent en effet plus près de certaines maisons. C'est le premier tracé, comme aux Clozeaux, il y aura des dialogues permettant de l'améliorer. Le but était de poser un trait pour indiquer une intention. Il a vocation à bouger légèrement en fonction des situations. On ne peut pas dire "la desserte arrive au ras de ma maison" puisqu'on n'a pas le tracé définitif et que l'enquête publique sera là pour permettre la discussion.
À quand le démarrage ? Il est plus que probable que cela ne se fera pas avant dix ans. On a d'autres projets ailleurs : Boisville 3 ans, Les Clozeaux 3 ans, Le Vallier 3 ans. Si on n'arrive pas à trouver un accord d'ici là, on a encore La Croix-Blanche que l'on peut urbaniser.
