Lors de la réunion du 22 décembre à la Maison du Temps Libre, Fabrice Gosselin, Président de l'Association des Pêcheurs à pied de la Côte d'Opale, a regretté la non représentation des pêcheurs professionnels et de loisirs aux débats environnementaux, en précisant :"C est un risque grave pour la rationalité des décisions publiques, la prolifération des phoques pose de nombreux problèmes, les pêcheurs ont donné un avis précis le 4 juillet à Berck, à l'invitation des Aires Marines protégées, en s'appuyant à la fois sur un cursus de connaissances préexistantes, et une analyse rationnelle.
" Il faut reconnaître qu'aujourd'hui la prolifération des phoques est un risque pour les marins pêcheurs..." Les phoques consomment chacun une tonne de poisson par an, a insisté Pierre Georges Dachicourt, ils s'attaquent aux frayères, et détruisent les filets. Ce qui est aussi frappant dans la prédation des phoques, c'est que les sociétés (Appma), qui investissent dans la remise en état des frayères, voient aussi leur travail anéanti, car ils s'attaquent également aux espèces diadromes (poissons qui vivent en mer et viennent frayer en rivière) dans les baies d'Authie et de Canche, les espèces comme le saumon, la truite de mer, l'alose, l'anguille jaune et la lamproie remontent l'estuaire afin de venir frayer, et subissent une prédation importante de la part des phoques, sans que cela n'émeuve leurs plus ardents protecteurs..." Fabrice Gosselin et Pierre Georges Dachicourt ont annoncé la mise en place, en tout début d'année, d'un Comité de défense réunissant les pêcheurs professionnels et de loisir. Pierre Georges Dachicourt à déjà prévenu : "Nous ne voulons pas d'indemnisations, car cela reviendrait à dire "Oui" à la prédation des phoques" !
Sur le sujet du Parc Marin, le décret vient d'être signé le 11 Décembre. Cela représente un cas très particulier, rappelons qu'il s'agit d'un Etablissement Public National à caractère administratif, sous la tutelle du Ministre chargé de la protection de la nature. Il faut savoir que les chasseurs, et les pêcheurs professionnels et de loisirs, se sont exprimés à ce sujet, et ont répondu Non, or le Gouvernement est passé outre, et l'a imposé. Pour le parc marin des 3 Estuaires, le Gouvernement souhaite instaurer (parce qu'il juge que les usagers maritimes ne participent que de manière marginale au financement du milieu marin) une taxe, ou une éco-contribution sur le produit de la vente d'articles de pêche maritime, de plaisance, ou de plongée. Or, comme le rappela Fabrice Gosselin, "les représentants des pêcheurs et des plaisanciers ont été exclus de la mise en place de cette loi, et cela au détriment de la convention d'Aarhus." A savoir : un prochain débat démocratique sur l'environnement sera bientôt mis en place par Fabrice Gosselin et Pierre Georges Dachicourt.