Un projet conjoint entre développement durable et nouvelles technologies dans le monde est initié par l’Agence européenne de l’environnement
Vingt ans après le Sommet de la Terre de Rio en 1992, des milliers de représentants des gouvernements et de la société civile se sont retrouvés à nouveau, à Rio de Janeiro en juin dernier, pour participer à la Conférence des Nations unies sur le développement durable. Les participants sont venus pour faire le point sur les avancées concrètes et présenter leurs projets pour l’avenir.
À cette occasion, «Eye Communities», une initiative engageant un processus de rapprochement et de coordination des initiatives de la société civile mondiale a été présentée pour donner plus de visibilité à leurs projets, et favoriser la symbiose des savoirs et des actions. Eye Communities est une communauté environnementale en ligne à vocation universelle. Elle s’appuie sur l’outil technologique «Eye on Earth», créé par l’Agence européenne de l’environnement (AEE).
Ce projet vise à créer une plateforme participative de collecte, de fusion et de partage de données environnementales. Il permet de restituer l’information sous forme cartographiée, interactive et spatialisée. Cet outil technologique répond à une grande attente de la part des institutions et aspire à devenir un instrument de travail de référence pour les acteurs publics et privés.
«Véritable réseau de vie, l’ensemble «Eye Communities» «Eye on Earth» développe une intelligence collective transnationale, à même de relever les défis environnementaux de la planète», soulignent les initiateurs de ce projet.
Développé en partenariat entre Microsoft et l’AEE, «Eye on Earth» est un outil extraordinaire et bien conçu pour donner l’accès à tous les citoyens sur des informations environnementales comme le stipule l’article 10 de la convention de Rio et la convention d’Aarhus.
Plus d’un million d’organisations œuvrent aujourd’hui pour la justice sociale et l’environnement, soit le plus grand mouvement social de l’histoire. Les connecter par internet renforcera significativement leur poids dans les grandes décisions d’aujourd’hui et les changements de demain. «Recenser des projets dans le monde visant à mettre en valeur les savoir-faire et les bons exemples de tous les acteurs du changement, engager le dialogue entre eux pour jauger de leur intérêt et compatibilité, rendre ces projets interopérables et imaginer une gouvernance de l’information et du développement durable sont les principaux objectifs de notre projet», a indiqué Michel Giran, coordinateur du projet.
Tels sont les principaux objectifs du projet «Eye Communities». Une initiative engageant un processus de rapprochement et de coordination des initiatives de la société civile mondiale pour donner plus de visibilité à leurs projets, et favoriser la symbiose des savoirs et des actions est présentée en juin dernier lors du Rio+20.
Après sa présentation lors de ce sommet mondial du développement durable, d’autres réunions sont prévues afin de rentrer dans les détails de ces collaborations : Dublin au printemps prochain, Paris lors des prochains Ateliers de la terre en juin à l’UNESCO et Nantes en septembre, lors du Sommet Ecocity 2013. Ce projet représente l’alliance du développement durable aux nouvelles technologies de l’information et de communication. «D’autres acteurs de Rio+20 nous le confirment : Internet et les réseaux sociaux seront dorénavant incontournables avant, pendant et après ce type de sommet», a ajouté M. Giran.
Fonctionnement démocratique
La Convention d’Aarhus a été signée le 25 juin 1998 au Danemark par 39 États. Adoptée en application de l’article 10 de la déclaration de Rio en 1992 pour la région Europe de la Commission économique des Nations unies, cette convention porte sur l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement.
La Convention d’Aarhus contribue à créer la confiance du citoyen envers ses institutions et, plus largement, «leur fonctionnement démocratique. En offrant au citoyen une place dans les débats environnementaux, elle rencontre les exigences de transparence et de proximité, synonymes de bonne gouvernance publique.»
- Le projet «Eye Communities» est ouvert aux acteurs de la société civile : associatifs, privés, académiques, etc.
- Des groupes de vérificateurs et modérateurs sont créés dans les territoires concernés pour valider les apports continus de la communauté.
- Le sommet Rio+20 a été une occasion d’exception pour organiser et lancer des partenariats publics et privés.